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L’autre projet de Milda Mitkutė, fondatrice de Vinted

Maurane Nait Mazi
23 octobre 2025
23 octobre 2025
Temps de lecture : 3 min

Après avoir fait vendre des millions de vêtements, la fondatrice de Vinted veut désormais faire aimer les mathématiques aux enfants.

Fini la seconde main ? En 2008, Milda Mitkutė cofonde, avec Justas Janauskas, une plateforme de revente entre particuliers devenue un géant mondial : Vinted, plus de 105 millions d’utilisateurs dans près de vingt pays. Dix-sept ans plus tard, elle s’éloigne du modèle de la licorne qu’elle a contribué à bâtir. Celle que la presse présente souvent – à tort, selon elle – comme une femme d’affaires – se consacre aujourd’hui à l’éducation.

Après Vinted, l’éducation

En 2016, Milda Mitkutė quitte ses fonctions au sein de Vinted, après huit années de croissance effrénée.

« Ces années étaient si intenses que je n’avais plus le temps de lire ni d’aller au théâtre. Je me suis demandé : combien de temps je veux continuer comme ça ? » confiait-elle à Sifted, média du Financial Times.

Son retrait coïncide avec la naissance de ses quatre enfants. Durant ses congés maternité, elle reprend des études de management à Vilnius, centrées sur la stratégie d’entreprise et la gouvernance, investit dans des start-up et rejoint le conseil d’administration de Junior Achievement, ONG internationale qui initie les élèves à la culture économique et financière. De cette expérience émerge une idée : mettre la technologie au service des apprentissages scolaires.

Un outil pour faire aimer les mathématiques

Depuis 2024, Milda Mitkutė développe, avec son équipe, un outil numérique dédié à l’enseignement des mathématiques. Son ambition : aider les professeurs à rendre leurs cours plus interactifs et à donner le goût des chiffres.

« En Lituanie, un élève sur trois échoue aux examens de maths. Le problème ne vient pas seulement du niveau des élèves, mais aussi du manque de motivation des enseignants », observait-elle à Sifted, il y a un an, lors de la phase de prototype testée dans plusieurs écoles du pays.

Un projet encore dans l'ombre, évoqué à demi-mot lors du Nordic Business Forum, en septembre dernier, où l'entrepreneure a rejoué le récit de Vinted devant 7 000 personnes.

Milda Mitkutė autofinancée

Contrairement à Vinted, cette nouvelle aventure ne reposera pas sur des levées de fonds. « Je suis ma propre investisseuse. Je ne veux pas ressentir la pression d’un financier. Je paie pour ma liberté », confiait-t-elle à la presse l'an dernier. Une liberté choisie après plusieurs burn-out, que Milda Mitkutė – aujourd’hui enceinte de son cinquième enfant – décrit comme une étape décisive, lui ayant permis de repenser la performance et les limites du modèle start-up.

Catégorie : Business

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