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Paul Watson, figure de Sea Shepherd, montre son soutien au réemploi solidaire

Maurane Nait Mazi
5 juin 2025
5 juin 2025
2 min

Le fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, était de passage en Alsace le 30 mai, à l’occasion de la Foire Éco Bio de Colmar. Une étape symbolique sur le stand du Relais Est, acteur historique de la filière textile de seconde main.

Depuis plus de trente ans, le Relais Est collecte, trie et revend des vêtements usagés en Alsace et en Franche-Comté. Chaque année, plusieurs milliers de tonnes transitent par ses entrepôts, alimentant un réseau de treize boutiques : la friperie Le Léopard à Mulhouse et à Strasbourg, et les onze adresses du réseau Label fripe. La structure emploie aujourd’hui soixante-dix salariés en insertion. Lors de cette visite, Paul Watson, figure de la protection des océans et des baleines, a réaffirmé son engagement en faveur de la réduction des déchets et de la préservation des ressources. « Chaque cause est importante », a-t-il déclaré, rapporte le Relais Est à CM-CM.fr.

De gauche à droite : Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, et Paul Watson, fondateur de l’ONG. Crédit : Le Relais Est.

Le réemploi solidaire cherche ses figures face à la mode jetable

La venue de Paul Watson illustre un manque plus large. Dans l’économie sociale et solidaire, les figures publiques capables de porter ces combats restent rares. Quand les grandes marques s’appuient sur des égéries exposées, les acteurs du réemploi peinent à trouver des visages alignés avec leurs valeurs. C’est dans cet esprit que Maud Sarda, cofondatrice du Label Emmaüs, a proposé à la chanteuse Zaho de Sagazan de devenir ambassadrice de la plateforme. « On ne peut pas incarner Emmaüs avec des paillettes », expliquait-elle à CM-CM.fr l’été dernier. Connue pour sa simplicité et son attachement à la seconde main — elle portait un tailleur acheté 8,50 € chiné chez Emmaüs lors du Sidaction — l’artiste incontournable de la scène française incarne, selon la dirigeante, une alternative crédible, associant justice sociale et responsabilité écologique.

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Une loi anti fast fashion attendue

Mais au-delà des figures médiatiques, les attentes se cristallisent sur le terrain législatif. Après un an de lutte, d’attente, de réécriture et de renoncements, la proposition de loi française visant à encadrer la fast fashion sera soumise au vote du Sénat le 10 juin. Sous l’effet des négociations et des pressions exercées par les différents lobbies du secteur, le texte s’est recentré sur les géants chinois de l’ultra fast fashion, comme Shein ou Temu, laissant de côté les marques de fast fashion européennes, comme Zara, Decathlon et Kiabi. Pour des structures comme le Relais Est, confrontées à un afflux de vêtements de faible qualité, la priorité reste la même : contenir la surproduction textile qui fragilise la filière du réemploi.

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Catégorie : Société

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